FETE DU 15 AOUT
Comme chaque année, le 15 août, jour férié partagé par tous les Français, sonne le cœur de l’été. Pour célébrer ce jour de fête, certaines communes organisent souvent à cette date des festivités populaires : bals ou feux d’artifice.
Mais, savez-vous quel événement particulier est commémoré le 15 août et pourquoi cette date est particulièrement célébrée en France ?
Le 15 août est avant tout une fête chrétienne (sauf chez les protestants) qui célèbre l’Assomption de la Vierge Marie, corps et âme, vers le paradis.
Cette fête ne doit pas être confondue avec l'Ascension qui rappelle la montée au ciel de Jésus-Christ, célébrée 40 jours après Pâques.
La différence sémantique s’explique par la racine latine de ces deux termes : ascension vient du verbe ascendere (monter, s’élever) qui indique donc une action volontaire, tandis que le mot assomption vient du verbe assumere (assumer, enlever), qui indique que cette élévation vers le ciel est une volonté divine.
Le calendrier républicain, instauré pendant la Révolution française, supprime de nombreuses fêtes catholiques comme l’Assomption.
Cela change avec Napoléon Bonaparte, Premier Consul, qui signe un concordat avec le pape en 1801. Cet accord autorise, notamment, le retour des grandes célébrations catholiques.
En 1806, Napoléon Ier, devenu empereur, réinstaure en France le calendrier grégorien. À cette occasion, il exhume un saint ayant vécu au IVe siècle, dont le nom Neapolis, serait l'antique forme de Napoléon.
Normalement fêté le 2 mai, l'empereur ordonne de le faire célébrer le 15 août, qui est également le jour de son anniversaire.
Cette date est ainsi érigée en fête religieuse, fête nationale et fête impériale.
Abandonnée pendant la Restauration et la Monarchie de Juillet, cette fête impériale redevient uniquement l’Assomption. Le 15 août est à nouveau adopté comme fête nationale par Napoléon III et célébrée durant tout le Second Empire.
Aujourd’hui, cette fête donne toujours lieu à de grands rassemblements pour les croyants de l'église catholique. C'est le cas notamment à Lourdes, où le pèlerinage national français rassemble chaque année près de 10 000 pèlerins.
Pour les Français n'appartenant pas au culte catholique, ce jour férié est l'occasion de prendre un peu de repos, de prolonger les vacances d'une journée ou de participer à l'une des nombreuses fêtes organisées partout dans le pays.