DPE : Un nouveau mode de calcul plus juste dès le 1er janvier 2026
À partir du 1er janvier 2026, le mode de calcul du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) évolue. L’objectif de cette réforme portée par le gouvernement est de rendre le classement énergétique des logements plus juste et plus cohérent, notamment en prenant en compte les réalités actuelles du mix énergétique en France.
Pourquoi cette réforme ?
Le DPE, qui classe les logements de A à G selon leur performance énergétique, a un impact direct sur le marché immobilier : vente, location, et interdiction progressive des « passoires thermiques » (logements classés F ou G). Depuis sa réforme en 2021, il repose sur les caractéristiques du bâti et les équipements, mais certains biais ont été identifiés, notamment pour les logements chauffés à l’électricité.
Ce qui va changer au 1er janvier 2026
Le principal changement concerne le coefficient de conversion de l’électricité, qui passe de 2,3 à 1,9. Ce chiffre permet de convertir l’énergie finale (consommée par le ménage) en énergie primaire (utilisée pour produire et transporter l’énergie). Ce nouvel indice reflète mieux la part croissante des énergies renouvelables dans la production d’électricité en France.
Grâce à cette mise à jour, environ 850 000 logements devraient sortir du statut de passoire énergétique, selon les estimations du gouvernement. Il s’agit essentiellement de logements chauffés à l’électricité, toutes superficies confondues.
Quelles conséquences pour les propriétaires ?
Si votre logement est aujourd’hui classé F ou G, vous n’aurez pas nécessairement besoin de refaire un DPE. Une attestation actualisée de votre étiquette pourra être générée gratuitement via le site de l’Observatoire DPE-Audit à partir de 2026, sans nouvelle visite du diagnostiqueur.
Une avancée pour un DPE plus équitable
Ce nouveau calcul vise à valoriser les logements peu émetteurs de CO₂, et à encourager l’électrification du chauffage, en cohérence avec les objectifs climatiques de la France. Cette évolution devrait permettre un rééquilibrage du marché, sans dégrader aucune étiquette existante.