EGLISE NOTRE DAME
Cette église a été construite de 1955 à 1958 par l'architecte Guillaume Gillet, Grand Prix de Rome. Réalisée en béton armé brut de décoffrage, elle s'inscrit pleinement dans le mouvement de renouveau de l'art sacré des années d'après-guerre.
L'architecte Guillaume Gillet rappelle la tradition gothique de la quête spirituelle de la lumière, soumise à la diminution du volume de la structure porteuse. En effet, Gillet, associé à l’ingénieur Bernard Laffaille a imaginé une ossature de poteaux en béton armé, en forme V, libérant un vaste espace intérieur. La toiture, un voile mince (8-10 cm) en forme de selle de cheval vient coiffer l’ensemble.
Dans les années trente, Bernard Laffaille avait mis au point ce système de voiles porteurs en forme de V – les V Laffaille qui portent son nom – qui après-guerre, servirent à construire de nombreux bâtiments industriels, notamment les rotondes de locomotives SNCF. C'est pour l'église de Royan que les V Laffaille sont utilisés pour la première fois dans l’architecture sacrée.
Notre-Dame est classée monument historique depuis 1988 et fera l'objet de restaurations prochainement.
L'intérieur abrite de somptueux vitraux, conçus pour l’essentiel par l’architecte Guillaume Gillet, et réalisés par le maître verrier Henri Martin Granel et son fils Jean-Baptiste. Le vitrail de la Vierge, derrière le maître-autel, est dû au maître verrier Claude Idoux.
Les grandes orgues, remarquables, sont parmi les plus beaux instruments de ce type (seize pieds). Ils sont l'œuvre du facteur d'orgue Robert Boisseau. L'instrument possède 47 jeux, 3 claviers et plus de 3 600 tuyaux. Il a été classé Monument Historique en 2004.
L’église Notre-Dame abrite également une statuaire de qualité, qui reflète le renouveau de l’art sacré pendant les Trente Glorieuses. On citera par exemple la Vierge Noire due à Gaston Watkin, Grand Prix de Rome, la Sainte-Thérése réalisée par Nadu Marsaudon, ou bien encore les nombreuses œuvres de Jacques-Yves Perret.