RENTREE SCOLAIRE - HISTOIRE
Pourquoi le mois de septembre est-il celui de la rentrée en France ? Pourquoi pas en janvier ou en octobre ? À quand remonte cette pratique et pourquoi a-t-elle été uniformisée ?
La rentrée en septembre, directement liée aux travaux dans les champs ? C’est un peu plus compliqué que ça. Alors pourquoi la rentrée scolaire a-t-elle lieu en septembre et depuis quand ?
Remontons d’abord en 1231, au Moyen-Âge. À cette date, le pape Grégoire IX a bien décidé d’accorder en 1231 des vacances aux enfants durant l’été pour leur permettre de participer aux moissons et aux vendanges.
Mais il s’agissait des étudiants de Rome et chaque établissement scolaire appliquait en réalité ses propres règles.
Le tempo qui s’est imposé en France est celui des établissements secondaires sous la IIIe République. À cette époque, pourtant, les collèges et les lycées n’accueillent que 2 % ou 3 % de leur classe d’âge : des enfants de la bourgeoisie et de l’aristocratie essentiellement.
Or, il faut comprendre que ces enfants-là participent aux chasses à courre, une activité à cette époque considérée comme essentielle pour permettre de construire un réseau amical.
C’est pour cela que les premières « grandes vacances » s’imposent, et ce dès la première partie du XIXe siècle. D’abord sur six semaines, du 15 août au 1er octobre, puis avancées à début août pour une durée totale de huit semaines.
Un article du 4 septembre 2023 du Journal « Le Monde » indique que depuis quelques années, l’enseignement privé sous contrat scrute de près les courbes démographiques. En 2027, le système scolaire comptera 500 000 élèves de moins qu’en 2022, dont 400 000 en primaire, et la tendance va se poursuivre. S’il est difficile de savoir comment cette baisse se répartira entre secteur public et secteur privé sous contrat, à 96 % catholique, ce dernier sait qu’il doit se préparer à perdre des dizaines de milliers d’élèves sur les quelque 2 millions qu’il scolarise. A la rentrée 2023, le ministère de l’éducation nationale anticipe une nouvelle baisse de 14 000 élèves (64 800 pour le public), après un recul de 12 000 en 2022.